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La chenille est un insecte nuisible pour la santé de l’homme. À vrai dire, un seul contact avec ses poils peut provoquer des démangeaisons. Une variété assez dangereuse est la chenille processionnaire, notamment, celle que l’on trouve sur le pin.

Comment reconnaître une chenille processionnaire du pin ?

Avant même de connaître ce qu’est une chenille processionnaire du pin, il faut savoir repérer leurs nids. Comme leur nom l’indique, on se réfère ici à un insecte vivant en dépend des conifères comme les pins et les chênes. Plus exactement, l’insecte en question vit sur les branches de ces derniers comme étant des parasites. Par ce fait même, il y forme de gros cocons de soie blanche. Pour ce faire, il use des feuilles ou des aiguilles de l’arbre selon son essence. Généralement, ces nids sont placés en hauteur. En effet, ils peuvent être difficiles à observer. Toutefois, certains sont quand même placés plus bas, à une vue bien observable.

Par ailleurs, les chenilles processionnaires du pin se caractérisent en premier lieu par leur mode de déplacement en file indienne. Leur développement se fait en quelques étapes, c’est-à-dire, en plusieurs stades larvaires. À l’âge adule, la petite bestiole présente une couleur brune noirâtre avec des tâches roux clair sur le dessus et les côtés. Ainsi, elle peut atteindre jusqu’à 5 cm de long et devient de plus en plus velue. Ses poils sont longs et clairs.

Il faut noter qu’il existe aussi des chenilles processionnaires vivant sur les chênes. Elles sont similaires à celle du pin. Leur première différence se situe au niveau de leur couleur. Celles-ci sont plus claires, avec des côtés gris argenté. Aussi, les chenilles processionnaires du chêne sont plus petites et ne mesure que 3,5 cm de long au plus.

Pourquoi ce parasite est-il dangereux ?

Méconnues peut-être par grand nombre de gens, et malheureusement surtout par les propriétaires des animaux domestiques, les chenilles processionnaires du pin ne sont pas seulement dangereuses pour les humains. Elles attaquent aussi les animaux qui les approchent.

Chez l’homme, premièrement, les poils de cet insecte peuvent entrer en contact avec la peau, notamment celle qui n’est pas couverte. Après quelques minutes, la victime ressentira une éruption douloureuse accompagnée de sévères démangeaisons. Le pire, c’est que non seulement les parties touchées présenteront ce mal, mais d’autres zones du corps également. Cela pourrait être dû au fait que les poils de l’insecte ont été transportés ailleurs sur le corps. Il faut noter que ces derniers se dispersent facilement par le biais de la sueur, le frottement ou encore par l’air, avec l’intermédiaire des vêtements. Deuxièmement, un contact avec les yeux entraîne une conjonctivite après quelques heures de développement suivant l’attaque. En effet, lorsque les poils urticaires s’enfoncent dans les tissus oculaires, cela donne naissance à des réactions inflammatoires insupportables. Si on n’en prend pas soin immédiatement, cela pourrait empirer en une cécité. Troisièmement, il se pourrait également que la victime en ait inspiré involontairement par inhalation. Autrement dit, les poils urticants ont atteint les voies respiratoires. Dans ce cas, il sera tout de suite constaté que cet individu manifestera des éternuements. À ceux-là s’ajoutent des maux de gorge, des difficultés à déglutir et il présentera même une incapacité à respirer. Quatrièmement, un contact par indigestion est le pire des cas. Cela provoque une inflammation des muqueuses de la bouche et des intestins. Ce symptôme est encore empiré par une hypersalivation, des douleurs abdominales et des vomissements.

Chez l’animal, surtout le chien, des lésions oculaires peuvent également se présenter. Cela est dû à un contact des poils urticaires avec les yeux. Comme pour l’homme, une conjonctivite ou des ulcères de cornée en sont les conséquences. Dans ce cas, il ne faut pas attendre avant de faire un examen ophtalmologique. À part cela, des lésions cutanées sont à prévoir comme votre animal adore se balader dans la nature à vos côtés. Il faut donc savoir que la thaumatopoéine est ce qui est en cause des lésions importantes au niveau de la peau de l’animal, en particulier le pourtour des lèvres et les parties présentant une peau fine. En outre, des lésions buccales et digestives peuvent bien faire leurs apparitions si le chien a mis sa bouche en contact avec la chenille. Les symptômes sont les suivants : démangeaisons, difficulté à déglutir et une importante quantité de salive apparaissent. Aussi, la face de l’animal se met à enfler. Il en sera de même pour sa langue. Celle-ci devient même bleuâtre. Pire encore, des ulcères se creusent petit à petit, ce qui mène à la mort de la partie de la langue s’il n’y aucune intervention médicale. Dans le cas où la chenille a été avalée, une inflammation se concentrera sans nul doute au niveau de l’œsophage et l’estomac de la bête. Cela se reconnaîtra par des vomissements. En effet, une consultation immédiate chez le vétérinaire s’impose sous peine de décès très rapide.

Les dégâts occasionnés sur l’arbre

Non seulement les chenilles processionnaires du pin sont nuisibles à la santé des hommes et des animaux, mais elles nuisent également au bon développement de la végétation sur laquelle elles vivent. C’est le cas pour toutes les espèces de pins présents en France. Dès leur éclosion, ces parasites se nourrissent des aiguilles de leur hôte. Pourtant, cela est néfaste du fait que la végétation perdra sa croissance à cause de la défoliation. En effet, il y aura une forte diminution de la photosynthèse. Si cela persiste dans le temps, la mort de l’arbre sera bientôt à prévoir.

Le meilleur moment pour appliquer un traitement

Une stratégie de lutte contre ces parasites de pin est de faire une intervention en amont en usant des techniques biologiques ou mécaniques . Pour ce faire toutefois, il va falloir maîtriser deux atouts majeurs. D’une part, il importe d’avoir une connaissance précise du cycle de vie des chenilles processionnaires. Par exemple, du mois de septembre jusqu’en octobre, c’ est la période des 2 stades larvaires. On peut intervenir en usant d’un traitement adapté à cette période (une pulvérisation aérienne du Bacillus Thuringiensis). D’autre part, le réseau d’épidémiosurveillance de papillons aussi est important. Ce procédé consiste d’ailleurs, à une surveillance de la population des papillons afin de détecter la meilleure période pour une intervention efficace.

Les divers traitements biologiques

Un traitement connu pour son efficacité selon les professionnels de la lutte contre ces ravageurs est la pulvérisation de la bactérie Bacillus Thuringiensis. L’idéal est d’intervenir alors que le parasite est encore à un stade jeune, c’est-à-dire avant leur stade urticant. Grâce à une action rapide et ciblée, en effet, le traitement est sûr de réussir . Dans ce cas, les hommes ainsi que les animaux seront protégés d’une possibilité d’attaque des chenilles adultes. Autrement, il existe aussi d’autres méthodes complémentaires pouvant être adoptées. Il s’agit de l’échenillage, l’éco-piège, la confusion sexuelle ou pièges à phéromones, ainsi que la lutte curative. La première est une technique à adopter en hiver, c’est-à-dire de septembre à janvier. La seconde solution est idéale de novembre à avril, donc entre l’hiver et le printemps. Quant aux deux dernières luttes, elles sont des traitements d’été (juin à août). La confusion sexuelle ou le piège à phéromones permet de capturer presque la moitié des insectes nuisibles mâles présents sur les arbres dès son usage, et ce, selon la zone traitée. En ce qui concerne la lutte curative, elle est réputée pour sa faculté de réduire la quantité de chenilles et de papillons, à ne pas dédaigner. D’ailleurs, la chenille processionnaire du pin se transformera en un papillon de nuit qui n’est pas du tout agréable à voir.

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